Alice Barbry : "les Relations Publiques Interactives améliorent le référencement naturel."
Les liens référents (les liens de sites externes qui pointent vers vos pages) sont la clé d'un bon positionnement sur les moteurs. Comment les obtenir de manière 100% naturelle, sans échanges de liens ou partenariats ? Réponse : com-mu-ni-quez en ligne ! Justement, Alice Barbry de l’agence e-RP Vianova Spheeris nous offre une vision expérimentée du sujet.
Quelles retombées espérer avec une démarche de Relation Publique Interactive ?
Avant toute chose, je dirais que lorsque l’on entame une campagne de RPI, il est difficile d’avoir une approche ROIste de la chose, c’est un métier qui s’apparente beaucoup plus à celui des RP, que celui de l’achat publicitaire. On reste dans l’aspect relationnel.
Certains clients m’ont déjà dit « pourquoi on ne prend pas le top du classement Wikio (NDPI : top des blogs classés par rapport à leur influence) et on envoie telle info ? ». Mais l’audience d’un blog ne fait pas tout lors de la phase d’identification : la sélection des influenceurs pour une opération dépend du thème rédactionnel du blog, de l’interaction créée avec la communauté de lecteurs, du rythme de publication, de la fidélité des lecteurs, du nombre de commentaires …
Comment les grandes marques perçoivent-elles les blogs ?
Il arrive que l'on me dise : « cela ne sert à rien de travailler avec les blogueurs, leur audience n’est pas assez importante ». Et dans ces cas-là, je réponds que :
- Certains blogs ont des audiences bien supérieures à certains médias traditionnels en ligne
- Travailler avec des blogueurs permet d’obtenir du rédactionnel complètement différent de ce que l’on peut voir en presse traditionnelle : alors que les journalistes peuvent parfois être « bridés » quant aux produits et services dont ils parlent (du fait de la relation des groupes de presse avec leurs annonceurs), les blogueurs sont indépendants et n’ont de compte à rendre à personne. Les articles sont souvent plus longs, au ton plus personnel, le format web permet bien sûr d’insérer plus facilement des visuels, des vidéos, du rich media …
J'aime aussi leur répondre la célèbre citation de Chris Anderson (rédacteur en chef de Wired) « l’important ce n’est pas ce que vous dites de votre marque, c’est ce que Google en dit ». Les premiers résultats de recherche sur les moteurs sont donc cruciaux pour un internaute en quête d’informations lorsqu’il souhaite acheter un nouvel ordinateur, une voiture, un aspirateur … Il est donc important de bien identifier qui sont les principaux influenceurs dans tel ou tel domaine et de repérer où se passent les conversations.
Quels résultats peut-on obtenir suite à une campagne de RPI ?
Les résultats souhaités d’une campagne de RPI sont donc :
- d’obtenir du rédactionnel de qualité sur une marque, un produit, un service à une cible d’influenceurs soigneusement identifiés,
- d’initier une relation entre la marque et les influenceurs,
- d’augmenter la visibilité de la marque,
- d’améliorer le référencement naturel d’une marque. En effet, Google aime et met en avant le contenu generé par les internautes (blogs, forums, réseaux sociaux) puisque ce sont des supports qui permettent une mise à jour très fréquente, l’échange de liens, les interactions …
- De pouvoir consulter ad vitam eternam les articles : les posts publiés restent consultables à vie, à la différence des retombées presse.
Comment intégrez-vous les réseaux sociaux dans votre travail ?
Je pense que l’année 2008 a été une année charnière avec l’explosion des médias sociaux : les internautes ont un éventail on ne peut plus vaste pour s’exprimer sur le web et aujourd’hui, Internet est social, on voit de plus en plus de sites qui intègrent des fonctionnalités de type Facebook Connect ou des widgets pour partager le contenu directement sur Twitter par exemple.
En tant qu’agence, notre travail est d’accompagner nos clients dans ce contexte. Bien souvent, ils entendent donc parler de Facebook bien sûr, de Twitter, de Flickr … Mais ne savent pas trop où aller et surtout quoi y raconter !
J’ai tendance à dire qu’il ne faut pas aller sur Facebook ou Twitter parce c’est à la mode. Une marque n’a pas toujours le contenu adéquat, une équipe dédiée pour répondre à des commentaires, ou doit passer par des process juridiques complexes, qui rendent compliquée leur présence sur des médias qui privilégient les interactions, les échanges rapides.
Par exemple, une marque qui lance un nouveau produit High Tech très innovant aura toute sa légitimité à être présente sur Twitter, où se trouvent de nombreux passionnés d’IT qui aiment partager leurs découvertes, des nouveautés. A l’inverse, je suis toujours étonnée de voir des marques qui ne parlent que de leur promotions, ne créent aucun dialogue avec les gens qui les suivent, qui ne répondent pas lorsqu’elles sont prises à parti …
Bref, tout dépend du client et de sa problématique !
Peux-tu donner des exemples de réussites en terme de visibilité web avec une campagne de RPI ?
Récemment, nous avons mis en place une campagne de relations publiques interactives pour le Petit Marseillais et sa nouvelle gamme de gels douche « cueillettes fruitées ». Pour cela, nous avons identifiés une trentaine de blogueuses des communautés beauté, santé, famille et les avons conviées à une rencontre avec la marque et leur avons fait tester les produits.
Plus de 6 mois après la campagne, les résultats sont encore présents sur le web. La recherche « cueillettes fruitées » sur Google Search donne 6 résultats de la 1ère page de résultats de recherche proviennent de liens vers des blogs que nous avons intégrés à cette campagne.
Merci d'avoir répondu à ces questions !
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