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Plume Interactive : écriture web et ergonomie éditoriale par Eve Demange
19 novembre 2010

Olivier de Segonzac : « Le tableau de bord Google Analytics se personnalise comme Netvibes. »

Portrait_Olivier_de_Segonzac

Avez-vous déjà essayé de sortir d'une épaisse forêt sans boussole ni carte topographique ? Et bien, c'est à peu près ce que l'on fait sur Internet sans tableau de bord web analytics. Heureusement Olivier de Segonzac, analyste web passionné, nous donne quelques conseils bien utiles.

Comment utiliser correctement le tableau de bord Google analytics ?
Le tableau de bord Google Analytics se personnalise comme Netvibes. On peut déplacer des blocs et l’optimiser comme on veut. Dans les rapports personnalisés, on peut par exemple demander à voir les articles sur lesquels il y a eu le plus de trafic entrant depuis les moteurs. Ensuite, on remonte ce rapport au niveau du tableau de bord général. On peut également envoyer ces rapports configurés au format pdf, xls ou autre. Il suffit d’indiquer l’adresse email des personnes à qui l’on souhaite l’envoyer. La plupart des outils de web analytics le font.

La force de Google Analytics réside dans l’infrastructure de Google sur laquelle elle s’appuie. Cela donne de la souplesse dans la remontée des données. Lorsque l’on demande un rapport sur 6 mois ou sur 1 an par exemple, le rapport arrive rapidement même lorsque des données volumineuses sont processées. Ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres outils... Pour l’analyse du trafic moteur par exemple, Google est un des outils les plus puissants car il permet de fouiller dans les données à l’aide d’expressions rationnelles.

Comment peut se mesurer la lecture des contenus ?
Le problème avec les contenus web, c’est qu’ils sont de plus en plus consommés non pas sur les sites mais à l’extérieur. Et on ne peut pas toujours marquer ces contenus. C’est le cas par exemple avec les flux RSS, ou encore Twitter. Dans ce cas, il faut compléter par un outil de mesure d’influence. Cela va permettre d’analyser comment ces contenus vivent en dehors du site. Sur une page Facebook, on va analyser le nombre de fans, les visites, si ce sont des hommes ou des femmes. Mais c’est vrai que cela reste assez limité.

Lors d’une campagne sur les réseaux sociaux, on peut marquer les url. Donc on verra dans Google Analytics combien d’utilisateurs arrivent sur le site via Facebook et Twitter.  Le problème, c’est que si un lecteur copie cette url et la colle sur son blog, les visiteurs qui arriveront sur le site via ce blog seront comptabilisés par Google Analytics comme venant des réseaux sociaux.

Existe-t-il de nombreux biais de ce type ?
Oui, il existe des biais. C’est pour cela qu’il faut savoir ce que l’outil mesure et comment. Par exemple, saviez-vous que le temps passé sur une page mesure au minimum 2 pages vues ? Google Analytics ne sait pas combien de temps l’internaute est resté s’il n’est pas allé sur une autre page. S’il est resté 15 minutes sur une page et qu’il a tout lu en détail, vous ne le saurez pas. Le taux de rebond n’est donc pas forcément un indicateur de qualité de trafic, mais plutôt un outil permettant d’identifier rapidement les pages sur lesquelles un utilisateur aura un comportement particulier. Il apportera l’information sur ce qu’il se passe, mais ne dira pas pourquoi cela se passe ainsi…

Une erreur fréquente consiste à surveiller par exemple le pourcentage du trafic moteur arrivant sur le site. Pourtant, ce pourcentage pourra descendre fortement si vous ouvrez une campagne d’affiliation. Cela ne sera pas un signe que le trafic moteur se casse la figure…

Ce qui est important, ce n’est pas la valeur absolue mais plutôt l’évolution et la mise en perspective. C’est cela qu’il faut suivre. Parfois, les outils ne sont pas forcément bien installés non plus. C’est pour cela qu’il faut comprendre ce que l’on fait et bien connaître le fonctionnement de l’outil qu’on utilise. 

Faites-vous des formations à Google analytics ?
Chez Resoneo, nous formons souvent les équipes de nos clients dans le cadre de nos missions. Récemment, nous avons configuré Google Analytics et paramétré les rapports pour un important acteur de la finance. Dans ce cadre, nous avons organisé une journée de formation pour leurs équipes.

Comment voyez vous l’évolution de la discipline en France ?
Il est de plus en plus difficile de trouver des experts en Web Analytics. On observe une pénurie de compétences dans ce domaine. Mais de plus en plus de cursus diplômant commencent à intégrer ces problématiques dans leurs formations, et les entreprises comme la notre forment régulièrement de nouveaux profils à ces métiers.  A ce rythme-là, la France aura comblé son retard d’ici deux à trois ans !

Merci d'avoir répondu à ces questions :-)

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