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Plume Interactive : écriture web et ergonomie éditoriale par Eve Demange
2 octobre 2008

Tous les chemins de fer mènent au web

Les journalistes sont d'excellents spécialistes de l'information. Ils ont un regard aiguisé sur l'actualité et possèdent le plus souvent une grande rigueur dans la recherche d'informations et la vérification des sources. Ce professionalisme apporterait beaucoup au web mais les journalistes regardent encore Internet avec méfiance.

Pour avoir "tenu" un magazine en ligne et tenté de recruter de jeunes journalistes dans l'équipe de rédaction, je peux dire que les sites web sont encore loin d'être considérés par les écoles de journalisme et la presse papier en général comme un secteur "respectable". A part les sites des grands quotidiens comme Le Monde ou Libération, le reste de la toile est regardé avec une grande circonspection (même si les journalistes sont de gros consommateurs d'infos web).

Et quelque part, lorsque l'on regarde le peu d'intérêt accordé à la qualité de l'information sur la plupart des sites web, le manque de reconnaissance des métiers de l'éditorial en ligne, on ne peut pas en vouloir aux journalistes. Dix ans après les débuts du web, nous en sommes toujours à la préhistoire du contenu éditorial en ligne sur de très, très nombreux sites d'informations.

Là, je vois un problème : tant que les journalistes, professionnels de l'info par excellence, hésiteront à venir sur Internet, et pas seulement sur les magazines mais aussi sur les Intranets, les sites de l'administration publique, etc. les standards de qualité du contenu éditorial sur le web peineront à s'améliorer.   

Conclusion : pour avancer, le mieux c'est d'arrêter de comparer la nouveauté à ce qui existait avant et accepter de faire un grand saut dans l'inconnu !

Lire les commentaires sur ce sujet :
Migrer en Islande
Valoriser les métiers de l'éditorial web

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Commentaires
V
Pour un journaliste,regarder le Web avec méfiance c'est regarder l'avenir avec méfiance. Mais si ce regard-là existe, il y a de bonnes raisons pour cela. <br /> <br /> Nombres de journalistes rédacteurs papier vivent, au sein de leur entreprise, le web comme une contrainte supplémentaire, un support sur lequel on leur demande d'être présent sans reconnaissance ni mode de rémunération complémentaire.<br /> <br /> Les accords d'entreprise qui reconnaissent les droits d'auteur sur le Net sont léoniens. Tout à l'avantage de l'éditeur, rien en faveur du journaliste auteur. <br /> <br /> La plupart du temps, les accords négociés avec les syndicats s'entendent sur des forfaits. Ainsi tous ceux qui, dans l'entreprise, ont une carte de presse (rédacteurs, maquettistes, SR ) recoivent une indeminité forfaitaire annuelle (dérisoire) au titre des droits d'auteurs, alors que, sur le Net, ce sont les rédacteurs, en tant qu'auteurs, qui alimentent les sites et les newsletters et devraient toucher plus que les autres. C'est loin d'être le cas.<br /> <br /> Moi, en tant qu'éditeur, cela me choque. Parce sans les journalistes rédacteurs, acteurs sur le terrain, nous ne serions rien.
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